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LA COOPERATION DECENTRALISEE

Contexte

 Les vraies batailles d’aujourd’hui se gagnent d’abord dans les images, les esprits, les cœurs, les opinions. Sans instrument d’influence sur les décideurs notre diplomatie serait condamnée à l’incantation. Cette déclaration vient expliquer les raisons de notre mobilisation au cours des dernières années pour asseoir une paradiplomatie des collectivités locales du Cameroun dans le sillage de décentralisation et d’émancipation de nos communes.

Cette vision du rayonnement diplomatique des communes camerounaises s’inscrit dans le cadre globale des relations internationales de notre Etat. C’est pour appuyer les communes camerounaises à relever les défis du monde contemporain que les actions suivantes : l’accès aux savoirs, le développement durable, la lutte contre la pauvreté, la diversité culturelle, justifient l’engagement des élus dans la mise en place d’un cadre de partenariat et de coopération. Cet engagement s’inscrit dans le sillage des grandes orientations de la politique du Gouvernement camerounais et de la convention de coopération décentralisée signée en 1990 à Rennes entre la France et le Cameroun

Objectifs

Dans un contexte camerounais où le processus de décentralisation est engagé, la coopération décentralisée peut jouer un rôle moteur d’appropriation auprès des élus camerounais. Il est vrai que la décentralisation est un processus continu, que la France va s’engager dans l’acte 2 de la décentralisation, mais l’expérience des collectivités française, vulgarisée sur les champs de la coopération décentralisée est source d’inspiration et d’innovation dans la gestion municipale en contexte décentralisé au Cameroun ; Il ne s’agit nullement d’inviter les élus camerounais à tout copier auprès de leurs homologues français, mais de s’inspirer des bonnes méthodes et de meilleures procédures dans la gestion des affaires locales.

  • Permettre aux élus de mieux connaître et apprécier l’environnement international des activités existantes et d’agir éventuellement sur cet environnement : connaître l’opinion des responsables d’activités du territoire sur l’environnement de leur activité en matière de services publics et privés (habitat, réseaux, formation, accueil, vie quotidienne) ; connaître l’activité elle-même et les personnes qu’elle emploie ; connaître les besoins et les projets sur lesquels les collectivités territoriales peuvent intervenir. Ceci amène à favoriser l’équipement et les services nécessaires au développement de ces activités, à faciliter les relations interactivités et à travailler l’image d’accueil du territoire.
  • Permettre de déceler les potentialités et les problèmes : déceler les projets d’activités nouvelles et favoriser leur expression. Ceci nécessite de mieux connaître les responsables d’activité en établissant le dialogue, une relation de partenariat et de confiance, en facilitant l’expression de leurs projets, de leurs idées. Il importe de créer un lieu où les personnes qui ont des projets d’activité puissent en discuter et un contexte propice à l’échange et au foisonnement des idées (par exemple, en organisant des « visites d’activités », en créant une lettre de liaison entre les responsables d’activité, en provoquant des moments de rencontres, etc.
  • Anticiper sur les problèmes et mobiliser les partenaires internationaux et locaux pouvant intervenir. Il s’agit de se demander collectivement s’il y a des problèmes prévisibles : une succession mal assurée, une activité en difficulté… Ceci touche à des aspects plus délicats de relation avec les responsables d’activités dans la mesure où ils sont associés au projet de développement du territoire et peuvent les rapprocher des collectivités et des partenaires compétents. 
  • Organiser un cadre de coopération, réflexion et d’animation locale réunissant élus et acteurs économiques sur le territoire. Si cet objectif prend en compte l’ensemble des structures et organismes d’appui, le rôle de l’agent de développement local, interface entre élus et société civile, est essentiel. Sur lui repose l’organisation et l’animation du travail entre les élus et les autres acteurs du territoire : organiser les entretiens entre les élus et les responsables d’activité, proposer des actions ponctuelles qui permettent la rencontre entre des acteurs qui se connaissent peu.

Contenu

Le Cameroun accuse un retard que nous devons combler par l’ouverture de ses collectivités locales aux actions de coopération décentralisée. En comparant le Cameroun avec les pays d’Afrique de l’Ouest, nous nous rendons compte que notre pays doit doubler ses efforts pour accroître les relations internationales de ses communes en nombre et en qualité. Il ne s’agit nullement de recommander à nos élus une course de vitesse sur le terrain de la coopération décentralisée, mais d’attirer leur attention sur les atouts et les avantages de cette forme de coopération de proximité pour le développement des ressources humaines, matérielles et financières de nos collectivités locales. Les Premières assises de la coopération décentralisée France/Cameroun que nous avions organiés en 2003 avaient offert le cadre idéal pour le développement et l’accroissement des partenariats entre les organisations locales de ces deux pays. C’est aussi un moment unique de célébrer avec tous les élus locaux du Cameroun la qualité de l’amitié et des relations historiques qui unissent les peuples et les territoires

Le bilan des vingt dernières années de la coopération décentralisée France/Cameroun animée par Mairie conseils Cameroun, sans être excessif est largement positif. Le 21ème siècle est aussi celui de la mobilité et donc de la confrontation avec d’autres acteurs. Les initiatives menées depuis dix ans ont contribué à établir des liens entre une centaine de communes de toutes les régions du Cameroun et des communes européennes et ont investi divers domaines de la gestion locale :

En matière de management public local, Mairie conseils dans ses actions de coopération auprès ces communes à contribué à diverses initiatives  :

  • L’Appui à la conception de divers grands projets de coopération pour les communes du Cameroun à l’instar du Programme d’appui à la gestion durable des forêts communales auprès de l’Association des Communes forestières qui a permis e classer et aménager prés de 2 millions d’Hectares de forêts communales. On peut aussi citer le Projet de reboisement 1400 en cours avec l’Union européenne auprès de l’Association des Communes forestières pour la restauration de 1400 hectares d’espaces dégradés dans le septentrion
  • Une meilleure lisibilité de l’image du Cameroun dans les communes moyennes et rurales en Europe et particulièrement en France,
  • des projets de gestion durable des forêts portés par les communes dans la filière bois et réalisés grâce à la coopération décentralisée,
  • la promotion de l’intercommunalité sur des thèmes principaux : communes forestières, littorales, montagnes, etc
  • la conception et l’organisation du Salon bi annuel des Maires de l’ouest (SACO)
  • l’ingénierie financière pour la prise de participation financière des communes du littoral dans le capital de la SOCAPALM
  • le lobbying en France pour une implication plus forte des filiales françaises en termes de responsabilité sociale auprès des Communes du Cameroun. Des missions organisées en France et au Cameroun ont permis à près d’une centaine de Maires camerounais de nouer des relations de coopération avec des Maires français.
  • Le lancement au Cameroun au début des années 2000 du programme de vulgarisation de la police municipale pour lutter contre les insécurités et les incivilités urbaines.
  • Le lancement du concept « Projet de ville » devenu « Contrat de ville » auprès du Ministère de la ville du Cameroun
  • L’assistance technique organisationnelle aux CVUC de l’Ouest..
  • plus d’une centaine de communes engagées dans les contacts de Coopération décentralisée ont permis aux Maires et cadres municipaux de bénéficier des programmes de renforcement des capacités dans les structures françaises
  • Cette coopération entre nos communes a favorisé l’émergence des regroupements thématiques des communes du Cameroun : littorales, forestières, montagne et le développement de protocoles de coopération entre ces dernières avec leurs partenaires français.
  • Des initiatives ont permis la mise en place d’un protocole de coopération entre les associations des Maires d’Europe et leurs homologues du Cameroun.
  • Toutes ces actions et initiatives ont permis également d’organiser les premières assises de la coopération décentralisée France/Cameroun soutenues par les gouvernements de la France et du Cameroun en décembre 2003. 
  • Grâce à ces différentes initiatives, des liens d’amitié et de coopération décentralisée se sont solidement installés. Le mouvement de coopération décentralisée engagé au Cameroun a suscité autant d’intérêt auprès des communes françaises que camerounaises.
  • Des missions organisées en France et au Cameroun ont permis à près d’une centaine de Maires camerounais de nouer des relations de coopération avec des Maires français.

En matière d’Assistance auprès des pouvoirs publics de France et du Cameroun. Mairie conseils Cameroun a apporté sa collaboration à diverses institutions gouvernementales, nationales et étrangères sur divers aspects de la gestion municipale et de la coopération décentralisée.

Parmi ces institutions on peut citer :

  • les Ministères des relations extérieures du Cameroun et des affaires étrangères de France,
  • le Ministère de la Ville du Cameroun sur sa stratégie de coopération internationale et sur la mise en place du « Contrat de ville »,
  • le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation du Cameroun sur divers aspects institutionnels et d’assistance aux communes,
  • diverses associations d’élus de France et du Cameroun (Communes forestières ; Communes de montagne ; Communes Côtières ; Etc.…).

Nous sommes convaincus que les communes du Cameroun peuvent tirer un maximum d’avantages de leur collaboration avec Mairie conseils Cameroun. Il s’agit d’une collaboration de proximité et efficace qui ouvre aux collectivités locales de nombreuses opportunités en termes d’investissement, de savoir-faire pour le développement et la coopération. Il faut cependant noter que toutes ces actions ont été menées grâce au volontariat et à l’engagement citoyen du fondateur de Mairie conseils et son équipe qui ont consentis

Public cible : Tous les Elus locaux et régionaux, les acteurs de la chaine de gestion administrative financière des Collectivités territoriales décentralisées

Contact : Mairie Conseils Cameroun,