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Context and rationale

De nombreux maux minent la gestion forestière au Cameroun et les collectivités territoriales décentralisées sont absentes dans les stratégies de décision et de maitrise d’ouvrage des politiques forestières au Cameroun. Leur implication aux projets et programmes forestiers peut contribuer à atténuer les maux qui minent le secteur forestier camerounais à savoir :

  • L’insuffisance des mesures de contrôle de l’activité des compagnies d’exploitation forestières ;
  •  Le mode de coupe défectueux, qui provoque des pertes considérables lors de l’abattage des arbres ;
  •   L’influence toujours croissante de la chasse commerciale favorisée par les besoins alimentaires des
  • riverains ;
  • Les lourdes conséquences de l’exploitation des forêts, notamment l’épuisement des ressources
  •  Les CTD sont absentes des processus d’attribution des UFA
  •  Les communes ne disposent pas en interne des capacités en matière de gestion durable des forêts
  •  Les élus ignorent les responsabilités qui sont les leurs en matière de gestion locale des ressources forestières.

Dans un contexte où la décentralisation forestières et les nouvelles lois sur la décentralisation de l’Etat

transfèrent des compétences et des responsabilités importantes aux collectivités en matière d’environnement et d’aménagement du territoire , les échanges entre collectivités et communautés forestières du Cameroun et de France constituent un cadre de concertations, de réflexions et d’actions sur le rôle des collectivités et des communautés dans la gestion durable des forêts et de la faune au Cameroun. Elles offrent également l’opportunité de mobiliser les outils techniques et de nouer des partenariats divers pour conduire au niveau le plus pertinent des stratégies locales de gestion durable des forêts.

ENCADREMENT TECHNIQUE

  • Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation
  • Ministère des Forêts et de la Faune
Objectives
  • Faire connaître aux élus des communes forestières les potentialités, contraintes et perspectives de valorisation des bois locaux pour la construction dans un souci de gestion durable des forêts et de développement local. Impliquer les élus dans la promotion du bois local de construction à travers le portage de projets collectifs d’infrastructures, bâtiments ou ouvrages d’art utilisant le bois.
  • Mettre en place le programme d’action de coopération entre les communes forestières de l’association des CVUC et la Fédération Nationale des Communes Forestières de France. Les réflexions devront être menées sur des points essentiels reflétant les besoins actuels des communes :
  1. L’appui à la mise en place des plans d’aménagement forestier
  2.   Le renforcement des capacités à la maîtrise d’ouvrage des projets forestiers portés par les communes
  3.  L’appui à une meilleure utilisation des redevances forestières redéployer ver des projets d’investissement productifs et collectifs
  4.  La maîtrise de la foresterie communale et son développement
  5.  L’appui à la mise en place d’une charte de bonne conduite entre les collectivités locales et les acteurs institutionnels et privés de l’économie forestière
  6.  Le développement des programmes de formation.
  • Faire connaître aux élus des communes forestières les potentialités, contraintes et  perspectives de valorisation des bois des forêts sur leur territoire dans un souci de gestion durable des forêts et de développement local. Leur donner la connaissance des responsabilités, outils, formes et moyens de s’impliquer en tant que propriétaire forestier et élu responsable de l’aménagement du territoire et de la promotion du développement local.
  • Renforcer la connaissance des élus locaux sur divers aspects liés aux investissements productifs en milieux forestiers, à la commercialisation du bois et produits dérivés. Cette exigence répond aux instructions gouvernementales sur l’intérêt d’inciter les collectivités locales à réaliser ou à accompagner sur leur territoire la réalisation des investissements productifs générateurs d’emplois et de revenus. Les nouveaux textes sur la décentralisation confèrent cette légitimité.
  • S’informer auprès des collectivités locales et organisations européennes des démarches existantes en matière de certification de forêts communales ainsi que les opportunités et les contraintes qui y sont liés pour les différentes parties publiques ou privées engagées dans cette démarche.  L’objectif des Maires camerounais n’étant pas d’importer ou d’imposer quoi que ce soit aux opérateurs, mais d’être informés et éclairés sur les enjeux de la certification dans une économie globalisée ou les collectivités locales décentralisées sont appelées à jouer un rôle économique majeur. la démarche de certification forestière qui est un système de labellisation vise à encourager une gestion forestière responsable en ajoutant plus de valeur aux produits forestiers issus de forêts bien gérées. Cette certification va contribuer à valoriser le territoire communal et à rendre plus compétitif sur le marché international les produits forestiers ligneux et non ligneux des communes.
  • S’inspirer des expériences européennes   pour mettre en place avec l’appui des ministères techniques des fonds d’épargne forestier. Ces fonds d’épargne forestier visent à inciter les collectivités à épargner une partie de leurs redevances forestières et recettes de bois en vue de programmer des investissements forestiers de façon plus régulière et en nombre plus important.
  • Permettre aux élus des collectivités forestières camerounaises de nouer des contacts avec des fabricants pour les projets futurs d’acquisition des machines outils, de transformation de bois afin promouvoir des investissements locaux et renforcer les économies locales.
  • Identifier et Nouer des alliances stratégiques avec des institutions européennes pour rechercher des cofinancements et soutenir des projets de  joint venture portés par les opérateurs  locaux  des communes européennes et camerounaises dans la filière bois.
  • Renforcer la Coopération entre les Communes et Villes Unies du Cameroun, les organisations forestières communales et communautaires et les partenaires étrangers.
  • Engager dès la fin de la mission avec l’appui des Communes et villes Unies du Cameroun, du Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, du Ministère de l’économie et des Finances une démarche de partenariat avec le Ministère des forêts sur diverses préoccupations des élus :
  •  
  1. Rechercher les voies et moyens pour impliquer en amont et en aval les collectivités locales dans les procédures d’attribution des UFA et des forêts communautaires. Cette implication permet aux décideurs d’avoir une meilleure appréciation sur les potentiels et les réalités des massifs forestiers
  2. Avoir une meilleure lisibilité des procédures de classement des forêts communales par des dispositifs communs à mettre en place
  3. Reconnaître le rôle de la commune par le Ministère de la forêt (loi communale de 1974 et nouveaux textes sur la décentralisation) à faire respecter les lois et règlements de l’Etat sur leur territoire y compris les lois forestières.
  4. Renforcer le partenariat entre les services déconcentrés de l’Etat et les communes pour mieux sécuriser la fiscalité et l’exploitation forestières sur le territoire communal.