![carte de Dschang](/sites/default/files/2021-06/dschangcarte.jpg)
Le milieu biophysique de la commune de Dschang avec ses terres brunes dérivées des roches basaltiques ( terres de bonne valeur agricole malgré la texture très lourde et la déficience en potasse qui peut être marquée), avec son relief de montagne, ses vallées inondables, son climat, sa pluviométrie constitue un atout non moins négligeable. Néanmoins chaque médaille disposant de son revers, le relief de montagne constitue une contrainte qui doit être surmontée non seulement dans la mise en place d’infrastructures de desserte des populations, mais aussi dans la pratique agricole par des techniques appropriées mettant en scène les dispositifs anti érosifs et autres stratégies de restauration des sols, pas souvent assez vulgarisés.
La commune de Dschang située dans le département de la Menoua, Région de l’ouest Cameroun, a été créée par décret n° 2007 / 117 du 24 avril 2007 du Président de la République portant création des communes. Elle s étend sur une superficie de 262 km² répartie dans son espace urbain qui compte 20 communautés et dans la zone rurale qui en compte 96. Les cinq groupements qui la composent sont les suivants :
- Foto: 99 km² ;
- Foréké-Dschang: 86 km² ;
- Fongo-Ndeng; 31 km² ;
- Fossong Wentcheng:18 km²;
- Fotetsa : 11 km² ;
- Centre urbain : 7 km².
Il faut noter que la nouvelle délimitation du périmètre urbain évalue à 5655 ha la superficie de l’espace urbain qui se situe
dans l’intercession du territoire des chefferies Foto et Foréké-Dschang. La Commune de Dschang est limitée :
- au Nord par la Commune de Nkong-Zem ;
- au Sud par la commune de Santchou ;
- à l’Ouest par la Commune de Fongo-Tongo ;
- à l’Est par la Commune de Fokoué.
- au sud-ouest par la Commune de Fontem ;
La ville de Dschang est traversée par un axe routier à grande circulation. Elle est à 46 km de Bafoussam capitale régionale, 54 km de Mbouda, 26 km de la frontière avec le Sud- Ouest, 46 km de Melong et 84 km de Nkongsamba dans le Moungo.
La carte qui suit situe la Commune de Dschang dans l’espace national, régional et départemental.
- L'agriculture
- Sylviculture
- L'élevage
Climat
Le climat sur toute l’étendue du territoire de la commune de Dschang est partout le même. C’est un climat équatorial de mousson à faciès montagnard déterminé par l’altitude dont la moyenne est de 1400m. Il est caractérisé par une saison des pluies allant de mi-mars à mi-novembre et une saison sèche s’étendant de mi-novembre à mi-mars. Les précipitations annuelles ont été de 1872,3mm en 1997, contre 1654,2mm en 2005 ; cette baisse serait imputable aux effets du changement climatique. La moyenne sur 10 ans est de 171,7mm. La moyenne du mois le plus chaud (mars) est de 21°2 (calculées sur 20 ans entre 1980-20 00. Celle du mois le plus frais, pour la même période est de 19°5 – 18°9 et se situe en Juillet ou en Août. L’amplitude thermique annuelle est faible de l’ordre de 3°c. Le total d’ensoleillement est de 1864 heures par an. La durée de l’ensoleillement varie de 8,5 heures par jour en saison sèche à 2,2 heures par jour en saison de pluies. L’humidité relative est constamment élevée ; la moyenne annuelle est de 83%. La tension de vapeur d’eau reste constante toute l’année, entre 16,5 mb en Janvier et 19,8 mb en Avril (Olivery). L’altitude est le principal élément qui introduit les nuances ici d’une localité à une autre de la commune.
Sols
La commune de Dschang en général repose sur un soubassement de terres brunes dérivées des roches basiques (1200-1500m d’altitude). On peut néanmoins avoir des spécificités. Ainsi le soubassement de la ville est constitué des granites syntectoniques, les anatexites qui ont été par la suite recouvertes par des basaltes "anciens et jeunes"(ces derniers datent du Mio-pliocène) R. Ngoufo, (1987)7 et par des ignimbrites. Ce volcanisme s’est échelonné de la fin du Crétacé au Tertiaire. A Foto et vers la gare routière de Dschang, affleure une mince couverture de basalte ancien altéré tandis que du côté du CENAJES, les plateaux basaltiques portent des cuirassés bauxitiques dont les blocs jonchent les versants. Du côté de la Grande Mission, les cuirasses issues des Basaltes recouvrent des granites porphyroïdes qui affleurent largement sur la route de Fongo-Tongo. A l'Est de la ville, la Menoua coule sur les ignimbrites compactes. Les anatexites affleurent à Ngui et au campus B de l’Université. Les carrières de sable qui éventrent les collines témoignent de la présence des anatexites qui se décomposent et donnent des sols sableux ou sablo-argileux. Les sols hydromorphes se développent dans les bas-fonds marécageux tels que les alentours du lac municipal, des cours d'eau drainant des vallées à fonds plats telles celles de Ngui et ses antichambres (42 ha), un chapelet de fonds plats allant de Zendeng (sur la route de Fongo Deng au camp militaire ; 18 ha). Ce sont des sols organiques et «tourbeux» peu étendus ; leur abondance entrave considérablement le travail des cours d'eau qui deviennent lents voire stagnants et peuvent aisément sortir de leur lit et engendrer des inondations. Les sols Ferralitiques et hydromorphes subissent aujourd’hui l'influence de l'homme par apport d'engrais verts, par la mise en culture qui brouille les horizons et par les feux qui font apparaître une coloration noirâtre, indice de présence de la matière organique humifère. Les sols en général du fait de la pression qui y est exercée (construction de l’habitat en ville et agriculture en milieu rural) s’épuisent et avec les constructions sur les versants à forte pente pourtant déclarés non edificandis les risques de glissement de terrain ou d’éboulement sont à craindre.
Relief
Le relief de la commune de Dschang est dans l’ensemble pittoresque, fait d’une alternance de collines et de vallées. Les variations d’altitude confèrent à la commune le privilège de disposer de trois zones agro écologiques (basse, moyenne et haute altitude) à fortes potentialités agricoles.