La végétation naturelle, peu exploitée par l’homme, soit à cause de son éloignement par rapport aux agglomérations, soit à cause d’une relative mesure de protection mise en place. Geerling qualifie ce type de végétation de pyro-climatique. Il s’agit dans ce contexte de la savane boisée de Goulourgou que la commune compte reclasser en forêt communale.
La végétation dite perturbée ou transformée, reconnaissable par la structure du couvert ligneux irrégulièrement dégradé. C’est le cas de la savane arbustive exploitée pour des fins diverses (cultures, pâturages, coupe de bois de chauffe, feux de brousse).
Le milieu naturel local est soumis à nombre de ces facteurs perturbateurs dont :
La déforestation. C’est l’un des plus graves problèmes de l’érosion génétique. La destruction de la forêt, par l’exploitation abusive et les activités agropastorales anarchiques, contribue à la destruction de l’habitat des plantes ;
Les feux de brousse. Tous les ans, les feux de brousse parcourent les savanes et contribuent à la destruction des habitats ;
La sécheresse. C’est une des menaces les plus importantes. Les premiers Champignons sont récoltés dès les premières pluies, après la saison sèche. Le manque d’eau représente une menace pour la conservation in situ et l’utilisation durable des espèces ;
Les pesticides. Lorsque ces produits sont utilisés sans précaution, ils altèrent de nombreux écosystèmes.
Arrondissement de Wina. Elle est limitée :
- au nord par la commune de Yagoua,
- au sud respectivement par la commune de Datchekga et le Tchad voisin
- à l’est par la commune de Guéré
- à l’ouest respectivement par les communes de Datchegka et de Kar-Hay.
Elle s'étend de10°00'886’’ à 10°12'312’’ latitude Nord et 15° 08'12’’ à 15° 21’08’'de longitude Est. La commune a une superficie de 215 km2, abritant 22 villages avec une population estimée à environ 30 000 habitants selon les résultats du recensement général de la population et de l’habitat. WINA possède une façade sur le Lac Fianga d'une longueur de 79 km (Onana, 1995; Donfack, 1998 et Amougou, 1998).
La population de la commune de WINA dans son ensemble pratique une économie de subsistance basée essentiellement sur la quête permanente et quotidienne à la satisfaction des besoins physiologiques (se loger, se nourrir, se vêtir, se soigner et se former) et à l’accès aux services de bases. L’économie locale dans la commune peut se résumer dans trois secteurs à savoir le
- secteur primaire,
- secondaire et tertiaire.
- le commerce
- les activités de transport
- l'agriculture
Le climat qui règne dans la commune est de type soudano-sahélien. Il est caractérisé par deux saisons distinctes plus ou moins contrastées. Une saison sèche allant de 4 à 5 mois de mi-Octobre à mi-Mai ; une saison de pluie qui s’étend sur 6 à 7 mois partant de la deuxième moitié du mois de Mai à la première moitié du mois d’octobre.
Le pic pluviométrique est observé entre les mois d’août et septembre. Les données collectées aux postes pluviométriques de Yagoua entre 2006 et 2010 confirment cette caractéristique. Les fluctuations pluviométriques interannuelles sont de plus en plus marquées dans la dernière décennie. On constate qu’entre 1995 à 2010, la pluviométrie moyenne est passée de 1200 mm à 1050 mm.
Concernant les températures, la moyenne est située autour de 25°C pour les mois les plus frais et 35°C pour les mois les plus chauds. Cependant, certaines zones les plus proches du lac Wina présente une nuance microclimatique due au vent frais émaneant du Lac. Cette variation fait descendre la température parfois à moins de 23°C (cas de Karmargui, Souaye, Bosgoye).
Dans l’ensemble, il faut relever que les mois les plus chauds sont les mois de Mars et Avril et les plus froids sont est ceux de Novembre et Janvier.
Par ailleurs, la zone est influencée par deux types de vent dont l’harmattan et la mousson. Le premier est un vent chaud sec soufflant du Nord au Sud tandis que le second chargé d’air humide, balaie la zone de l’Est à l’Ouest.
Les rapports des communautés locales laissent apparaître les mêmes observations à savoir que la pluviosité a baissé de manière générale ces dernières années. Les populations font aussi allusion à l’irrégularité pluviométrique qui perturbe le calendrier agricole et affirment que les retenues qui se formaient jadis dans les mayos et mares deviennent de plus en plus rares ou de courte durée. Ces mutations climatiques provoquent les mouvements involontaires de certaines localités à la recherche de points d’eau pour la consommation humaine et animale.
Sol
Les caractéristiques géomorphologiques de l’espace communal de Wina font apparaître d’énormes potentialités en termes de fertilité des sols.
On y distingue trois grands types de sols dont les sols ferralitiques, les planosols à horizons épais et les sols argileux des bas-fonds.
Un problème en termes de fertilité se pose au niveau des sols ferralitiques et planosols à cause de fortes érosions qui entrainent lea charriage des éléments minéraux et organiques de ces sols.
Par ailleurs, sur les 215 km2 de superficie de la commune, seulement 50 km2 regorgent des caractéristiques agricoles. Compte tenu du grossissement démographique galopant la disponibilité des sols agricoles deviendra un problème majeur.
Relief
La zone de Wina est une pénéplaine sans accident morpho géologique majeur. Les variations en altitudes se contrent entre les intervalles de 335 à 344. Les plus basses altitudes sont observées au niveau des bas-fonds qui occupent plus de 40% de la superficie de l’espace communal tandis que les hautes altitudes sont constituées des zones d’habitations plus ou moins à l’abri des inondations récurrentes. Ainsi, certains villages font l’objet fréquent des inondations souvent catastrophiques ravageant cultures et habitats.