Crée par Décret Présidentiel N° 95/082 du 24 Avril 1995, la Commune de NSEM qui dépendait d'abord de la Commune de Minta, a connu à sa tête depuis sa création trois (03) Maires.
Sa situation économique est essentiellement basée sur les activités agricoles, notamment des cultures de rente et vivrières sans oublier le petit élevage pratiqué de façon artisanale. Zone rurale par excellence, le petit commerce des produits vivriers et de rente est dominante. Cette localité connaît une expansion et un développement de certaines cultures comme la banane plantain, le palmier à huile, le cacao, le café et les cultures vivrières comme le manioc, le macabo, le maïs, l'arachide, le concombre qu'on achemine plus vers les métropoles avec le développement des activités « d'acheteurs et revendeurs ». Il est également à noter que la richesse de la forêt qui entoure la localité donne l'occasion à une exploitation anarchique des essences. Les cultures maraîchères occupent aussi une place non négligeable dans la vie économique de la localité. Les ventes des marchés périodiques sont également à considérer, pour une prise en compte holiste des activités économiques de l'arrondissement de NSEM.
• L'agriculture
Elle occupe plus de 90% de la population active. Etant une agriculture de subsistance, elle se concentre en particuliers sur les cultures vivrières et plus particulièrement le manioc qui tient le haut du pavé. En effet, il reste la spéculation la plus cultivée avec des plantations individuelles qui vont de 0,5 hectare à 2 ou 5 hectares ; mais pour certains GIC, cette superficie peut aller à 10 hectares. Les autres spéculations (non moins importantes) sont la banane plantain, le maïs et l'arachide, la patate douce, l'igname, et même les maraichers (tomate). La population en fait l'objet d'une activité commerciale intense et transforment le manioc en bâtons et en farine pour couscous qui est d'ailleurs la principale denrée de consommation. Pour ce qui est des cultures de rente, on distingue le café, le cacao, le palmier à huile, des fruitiers. Il est toutefois important de noter que les élites pratiquent une agriculture de « prestige » ; ils sont d'ailleurs plus connus sous l'appellation de planteurs. C'est pourquoi tout au travers de la commune on trouve des plantations de café, de cacao et de palmiers à huile dans la broussaille, car parfois quasiment abandonnées. Les populations ont tendance à revenir aux cultures des champs qu'elles utilisent comme cultures de rentes (vente de manioc, banane douce et banane plantain, macabo, arachide.)
• Elevage
Dans sa grande majorité, cette activité est pratiquée de manière traditionnelle et concerne les petits ruminants, les porcs et la volaille qui sont le plus souvent en divagation). La pisciculture est assez mal connue dans la commune.
• La pêche
Elle se pratique dans la Sanaga qui traverse une partie de la commune. Les produits halieutiques occupent une place de choix dans l'approvisionnement des ménages en protéines animales. Les techniques de pêche utilisées comprennent la ligne, le filet, le barrage. Cette activité connaît des interruptions au mois de septembre et d'octobre puis connaît des périodes d'intenses activités au courant des mois de juin à août puis de novembre à janvier. Les espèces de poissons les plus pêchées sont entre autres le Tilapia, le KANGA, le poisson serpent (Chana chana), le poisson à queue rouge et le capitaine d'eau douce.
• chasse
La flore de cette localité est très importante et diversifiée. Cependant elle est menacée à cause des activités de prédation et de braconnage que les hommes de la localité et des villages riverains mènent. Certaines espèces à l'instar de l'aulacode et autres espèces de même famille sont en voie d'extinction du fait toujours de l'activité de l'homme. Il s'agit d'une flore qui correspond à celle des écosystèmes des forêts secondaires et équatoriales. Elle est composée de plusieurs espèces animales. La chasse apparaît comme une activité secondaire voir tertiaire des populations de cette Commune. Parmi les méthodes de chasse utilisée, l'usage des pièges semble la plus rependue. Les pièges à fil de fer de type traditionnel ont supplanté les autres techniques, les paysans la pratique occasionnellement pour avoir des revenus afin de satisfaire leurs besoins quotidiens. Il est cependant nécessaire de mentionner que les activités de chasse connaissent de moins en moins de succès à cause des régulières descentes des agents des eaux et forêt qui sillonnent au quotidien la localité. La société de transport ferroviaire qui est le principal moyen de transport, de concert avec le Gouvernement pour l'écoulement des produits mènent également une lutte acharnée contre le braconnage.
• L'artisanat
Il reste très faiblement pratiqué au sein de la commune. Les principales matières premières sont :
- Le rotin, une plante lianescente avec laquelle on fait des hottes servant au transport à dos (de femme) de produits des champs (vivres, bois de chauffe etc.), des chaises et autres accessoires.
- Le raphia qui permet de fabriquer des chaises aussi, mais surtout des lits, et même des jouets pour enfants.
- Le bois avec lesquels les artisans fabriquent les mortiers et pilons, les tam-tams, les balafons et d'autres choses encore.
- Enfin, le palmier à huile dont les feuilles servent à la fabrication des nattes qui pour certains tiennent lieu de tôles pour les habitations.
Cette activité reste traditionnelle et ne fait pas l'objet d'une exploitation commerciale soutenue.
• L'exploitation industrielle et artisanale des ressources
L'activité d'exploitation forestière à NSEM constitue un élément majeur dans l'économie tant familiale que locale. Pour ce qui est de son exploitation artisanale, elle se résume à une coupe assez légère du bois. Le bois coupé sert à des usages divers : le bois d'énergie, le bois d'œuvre et le bois de construction. L'exploitation industrielle quant à elle concerne les entreprises forestières qui se succèdent. Il est cependant nécessaire de déplorer l'absence totale d'un système de reboisement par les entreprises exportatrices de bois. Ce qui favorise la disparition des essences rares et des ressources forestières.
• AGROFORESTERIE
Les systèmes de production associant l'arbre les cultures et/ou animaux restent peu développés dans la Commune de NSEM malgré l'existence d'un potentiel favorable. Cependant, beaucoup de systèmes agro forestiers sont pratiqués dans les plantations de caféières ou les arbres fruitiers (agrumes) sont associés aux plants de café l'utilisation des autres espèces (acacia, flammengia.) originaires de forêts primaires étant destinés à une fin ombragé.